Debdou n‘est citée dans les textes qu‘a partir du XIIIème siècle comme étant une place fortifiée. Le Mellah quant à lui doit remonter au XVI ème XVII ème siècle. Est il raisonnable de dire que Debdou fut un véritable creusé ethnique? Dans la mesure ou comme on va le voir qu'a l'échelle d'un douar on trouve 4 ou 5 souches différentes, oui. Ainsi Michel Lecomte remarque l'absence d'élément pouvant être considéré comme indigéne.C'est le signe d'une histoire riche est d'un passé assez prospére pour qu'il puisse attirer tout ce monde montrant qu'autrefois Debdou était une route fréquentée pour le commerce, pour les pélerinages. On parlait même du « trik sultan »! On y combattait aussi. Debdou devait donc constituer pour les populations une sorte de ville refuge. Ce constat nous améne à posée une question: celle des origines de Debdou. Avant la venue de ces habitants qui avait-il? Debdou existait t'elle?

 



 






2.1.1 composition


La population de Debdou était majoritairement composés de juifs au début du XX ème siècle «La population de Debdou présente un fait curieux: les israélites en forment les trois quarts; sur environ 2000 habitants, ils sont au nombre de 1500. C'est la seule localité du maroc ou le nombre de juifs dépasse celui des musulman»[1](l'auteur avoue un peux plus loin qu'il exagere un peux, et qu'il existe d'autres localités où les juifs forment presque la totalité de la population), les premières traces de leur présence à Debdou remonte au XIV ème siècle. A cette époque en effet, une série de persécutions frappérent avec une brutalité inconnue jusqu'alors le judaisme espagnol dont 1391 est le point culminant






[1]Nahum sloushz,les juifs de Debdou,Revu du monde musulman, Paris 1913.










L'intéret de cette photo est de montrer la simplicité de vie des habitants. On remarque que la plupard des personnes représentées sur ce cliché ne sont vétus que d'une simple piéce de tissu recouvrant tout le corps. Ils sont tous pied nu et lave leur linge à l'oued même, un peu commedans nos lavoirs publics. Ce dernier constituant un lieu de sociabilité à par entiére. Encore aujourd'hui on peut encore voir des gens laver leur linge à la séguia, et discuter devant la source en attendant leur tour pour charrier de l'eau...




Il est parfois interessant de voir ce qui est écrit sur les cartes postales, une de celles (j'en ai trouvé deux du même type) ci s'interroge sur la provenance de cette carte postale. « La plupard n'étant pas du pays. » précisait t'il. Poutant il me semble voir le plateau de Gaâda au loin...





Apparament la venue du photographe a du attirer l'attention de beaucoup de curieux vu l'atrouppement qu'il se crée à chacun de ces cliché. On peut aussi remarquer l'abondance de l'eau au niveau de la source. Aujourd'hui ce coin a été aménagé. Seul un mince filet d'eau sort de celle ci. A noter que l'oued Debdou passe juste à côté. 

 

2.1.2  Population de la vallée de Debdou

2.1.2.1 Tableau de répartition des tribus musulmanes de Debdou au début du XX ème siècle


Tribus ou agglomérations
Fractions ou villages
Sous Fractions

I) Ahl Debdou

1. Les habitant de la vallée de Debdou proprement dit.
2. Ahl Kasba.
3. Ahl Msella.
4. Oulad El Qaela’i.
5. Khelifit.
6. Ahl Bou Ayach.
7. Ahl Rekna.
1.1.Oulad Amara
1.2.Oulad Abid
1.3.Oulad Yousof
Se divisent en deux fractions:
1.3.1.Oulad Ali Ben Ahmed
1.3.2.Oulad Abdallâh Ben Hammou
1.4.Kiadid
1.5.Kouhana.
2.1.Oulad Bouzid
2.1.1.Oulad Ahmed Ben Bou Zid
2.1.2.Oulad Allou
2.2.Oulad Belqacem (Zelqama).
3.1.Oulad Chadhmi
3.2.Oulad Moummou
3.3.Oulad Ma’amar
4.1. Pas de sous groupe particulier.
5.1.Oulad M’barek Ben Dahmar
5.2.Qrarcha
6.1.Rattaché aux Oulad Amara.
6.2.Oulad Sidi Messaoud
6.3.Oulad Ben Sbaha (Bahada)
7.1.Oulad Qaddour
7.2.Oulad Ali Ben Tayeb
7.3.Oulad Chouik Ahl Sebih’

II)Koubbouyyin/ Flouch

1. Koubbouyyin.
2. Flouch.( Oulad Sidi Belqacem )
1.1. Oulad Sidi Mohamed Qoubbi
1.2. Oulad el Qela’i
2.1. Oulad Saïd Ben Abdelaziz
2.2. Oulad Moulay Ali
2.3. Oulad El Hadj Mohammed Ben Ali
2.4. Oulad Si Mohamed Ben Qaddour

III)Alouana/ Granza/ Sellaouit

1.Alouana
2.Sellaouit
3.Ahl Granza
1.1. Zerahna
1.2. Oulad ‘Ameur
1.3. Oulad Achachba
1.4. Oulad Abdessadoq
2.1. Ahl Mazzer
2.2. Ahl Taghzoud
3.1. Oulad El H’ayyani
3.2. El Athmana

IV)Beni Fachat/ Beni Ouchgel/

1.Béni Fachat
2.Béni Ouchguel
1.1 Oulad ‘Addi
1.2. Oulad Mh’ammed
1.3. Deh’amma
2.1. Oulad Ali Ben Haddou
2.2. Khebbaza.

V)Oulad Ounnan

1. Oulad Ounnan
1.1. Oulad Chemafi
1.2. Oulad Bou Harkou


Sources croisées: Nahum Slousch « Les juifs de Debdou », Revu du monde musulman, Paris 1913, M. Nehlil Notice sur les tribus de la région de Debdou, Bulletin de la société de géographie d‘Alger et de l‘Afrique du Nord quatorzième année-Tome XVI, 1911. 

 

2.1.2.2 Tableau de répartition des tribus juives de Debdou au début du XX ème siècle



Tribus
familles/fractions
Origines, ascendances présumées

1.Ben Hammou:

Haron di Chmouel
Ben Soussou Sbiaâ
Avida Asmimen
Zaroual Touita
Salem
Massôd
Ben Zagai
Sbata
Fofo
Lekdim
Soussous Amouchi
Dabid
Ben Waw
Bar Rafaël
H’kika
Tababa
Bziza’h
Bouz’ît

Origine marocaine, autochtone. On peut le rapprocher d’un clan chez Ahl Admer dans la région avoisinant Réchida, les oulad Hammou. De même on peut aussi noter que le chef de la résistance local lors des invasions hilaliennes dans la région au XVème siècle s’appellait Moussa Ben Hammou.

2.Benaïm

Bouch’hata
Connue depuis le XVII ème siècle..

3.Aconina

Ben Conina
Tsiguiour
Chouaâ

Pas de précision. Famille peu nombreuse. Alliance avec les cohanim

5.Benguigui

âtsidi
Sbiaâ
Asmimen
Touita
Venu du Sahara. Sa présence remonte au XVII ème siècle

7.Bensultan

Benissim
Bentata
Benefraim
Benchmouel

D'origine espagnole sa présence à Debdou remonte au moins au XVII ème siècle

8.Marelli

Ben Harona
Oulad Mniguets
Zemama
Venue de Morella (Espagne) aprés la reconquista.

9.Tordjman

Pas de fraction notée par l'auteur.
Remonte du XVIII-XIX ème siècle? Il existe différentes hypothéses quant à son origine: soit c'est une ramification des Bensoussan ou des Marciano soit elle serait du a l'installation un Tordjman a Debdou au cour du XIX ème siècle.

10.Bensaoud

idem
Rien de précisé à son sujet. Certainement d'origine autochtone

11.Cohen Saqali

Cohen Sabban Archidi
Benaoud Benisrael
D’cheikh
Aryaich Lougzal
Benchmouel Boukaâva
Zagouri Leknouch
Daresther Tsfia’h
Lebagdadi
Naâs Benoughraba
Lebitiwi
Hamiza
Akouch Lefsoukh
Benbouzi Elbouz
Benmchich Enbouz
Bennafha
Benzamila
Ben’hida
M’Khelef
D’Icohen
Mhigan
Benchmiân
Barmalil
D’Imagrod
L’mokhalt
Aouz Eregba
Bousseta
Tmiss
L’aâjya
Tamar
Roubin
1. Les Cohen Saqali ont une origine aaronide de la ligné de Tsadoq. Ils sont originaires de la ville de Séville.

12.Bensoussan

Coulilef
Bentana
Bziz
Mrika
Douieb
Soussan
Boussabaniya
Benbéridi
Ben Chimon
Brihem
Manina
Benâlou
D’origine autochtone. Cependant E.M fait allusion aux origines sérapharades des Ben Soussan. Présente a Debdou depuis au moins le XVI éme siécle

13.Marciano

Belchguer
Ben Ako
Ako
L’herher
Limama
L’khihel
Ben Aouizer
Ben Bibi
Mchicho-L’himmer
Bihi
Alouga
Ben Ychou
Ben Yaza’h

Originaire de Murcia puis Réfugiée à Tlemcen après la reconquista , elle part à Natisdalet (Tadislat ) avant de se rendre à Debdou au XVIème XVIIème siècle.


Sources croisées: Nahum Slousch «Les juifs de Debdou», Revu du monde musulman, Paris 1913, M. Nehlil Notice sur les tribus de la région de Debdou, Bulletin de la société de géographie d‘Alger et de l‘Afrique du Nord quatorzième année-Tome XVI, 1911.Eliyahou Marciano... [et alii.] conception et réalisation Renée Fugère, Joseph Cohen .«Une nouvelle Séville en Afrique du Nord : histoire et généalogie des Juifs de Debdou (Maroc)» / , ed Élysée, Montréal [2000?].